17 Mai 2017
Viens, mon bien aimé, allons aux champs ! Nous passerons la nuit dans les villages, dès le matin nous irons aux vignobles. nous verrons si la vigne bourgeonne, si ses pampres fleurissent, si les grenadiers sont en fleur. Alors je te ferai le don de mes amours. Les mandragores exhalent leur parfums, à nos portes sont tous les meilleurs fruits. Les nouveaux comme les anciens, je les ai réservés pour toi, mon bien aimé.
Ah ! que ne m'es-tu un frère, allaité aux seins de ma mère ! Te rencontrant dehors, je pourrais t'embrasser, sans que les gens me méprisent. Je te conduirais, je t'introduirais dans la maison de ma mère, tu m'enseignerais ! je te ferais boire un vin parfumé, ma liqueur de grenades.
Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m'étreint. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n'éveillez pas, ne réveillez pas mon amour, avant l'heure de son bon plaisir